Urbanisme : Frouzins, 11000 à 12500 habitants d’ici 2023 : COMMENT ?

vendredi 17 janvier 2014
par  Luc Novales, Martin CAYREL
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L’avenir de Frouzins, quelle que soit l’équipe municipale en place, doit s’inscrire dans le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de l’agglomération toulousaine. Ce document fixe un certain nombre d’orientations que les intercommunalités et les communes se doivent de respecter.

Quelles sont les orientations données par le SCoT ?

  • L’agglomération toulousaine doit créer 200000 à 230000 logements à l’horizon 2030 ; dans ce cadre, il est normal que Frouzins, partie intégrante de l’agglomération, participe à l’effort de construction visant à offrir des logements décents à prix abordables aux nouveaux arrivants, aux jeunes, à nos enfants. Les chiffres annoncés dans le titre ci-dessus, qui voient passer Frouzins de 8000 à 11000-12500 habitants dans les dix ans qui viennent, sont ceux qui sont avancés dans le PLU (Plan Local d’Urbanisme) élaboré à Frouzins en 2013, par la municipalité actuelle. Avec ces chiffres Frouzins quitte le statut de village et devient une petite ville.

Le quantitatif nous est ainsi imposé, c’est pourquoi nous devons travailler sur le qualitatif.
Le SCoT de l’agglomération toulousaine nous donne des éléments, qui nous paraissent aller dans la bonne direction :

  • Frouzins se situe dans une zone de ville intense. La ville intense, c’est une ville des proximités, une ville plus dense et plus compacte. C’est une ville qui est conçue en pensant globalement la manière de vivre, d’habiter, de travailler et de se déplacer. C’est une ville des mixités, sociale et fonctionnelle, où les commerces, les activités artisanales, les transports en commun, et les équipements de loisirs forment un tout harmonieux, offrant aux habitants une vie de qualité.Cette perspective d’une ville intense, plus dense, peut paraître excessive mais c’est une condition essentielle pour avoir des transports en commun efficaces et des équipements sociaux-culturels afin que notre commune ne soit pas une ville dortoir.
  • Maîtriser l’étalement urbain  : le SCoT dit deux choses : « L’ensemble des territoires bâtis sont par principe des lieux d’accueil par densification ou renouvellement » et « L’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones dans les PLU devra concerner les secteurs déjà desservis par les transports en commun ou les terrains en continuité immédiate du cœur de ville ou de villages ». Il y est ajouté qu’il faut dans ce cadre « promouvoir les modes doux (vélo, marche à pied) par un urbanisme intégrant leurs cheminements. »
  • Préserver les ressources naturelles : Le SCoT fixe l’objectif de « réduire de 50% par rapport aux périodes précédentes le prélèvement annuel de terres agricoles et naturelles au profit d’une nouvelle urbanisation ». A Frouzins il n’en reste presque plus et nous devrons y réfléchir à deux fois avant de faire disparaître les seuls poumons de verdure qui restent.

Il existe un certain nombre d’outils pour travailler à l’élaboration de cette ville intense, des idées nouvelles qui permettent de répondre à ce défi qui est de faire de Frouzins une ville des proximités.
Nous ne voyons pas les orientations du SCoT comme des contraintes auxquelles nous devons nous plier, mais des éléments de réponse aux problèmes actuels liés au logement, au transport, à l’environnement, etc., dont nous devons nous saisir pour avancer dans le bon sens. Nous vous présenterons ces idées dans de prochains articles.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller lire le détail de la synthèse du SCoT, et le plaidoyer pour une ville intense publié par Gwenaëlle Zunino dans les Cahier du Développement Urbain Durable, qui nourrissent notre réflexion.


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