Une AMAP, pourquoi ?

vendredi 28 février 2014
par  Catherine Devin
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Une AMAP à Frouzins, c’est possible avec vous !

Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne

Les AMAP, est-ce nouveau ?

Non, voici plus de 40 ans naissait au Japon le premier « TEIKEI », pour pouvoir « mettre le visage du fermier sur la nourriture ».
Ce type de partenariat producteur-consommateurs s’est étendu à de nombreux pays d’Europe et en Amérique du Nord. En France, la première AMAP est née en 2001, à Aubagne.

Depuis de nombreuses AMAP ont été créées en France.
Il y a dix ans naissait la première AMAP en Midi-Pyrénées. Aujourd’hui le réseau compte 2936 adhérents pour 87 producteurs et 134 AMAP ;

Produire et consommer autrement, favoriser les distributions de proximité à travers un engagement mutuel entre un agriculteur et un groupe de mangeurs, telles sont les fondements des AMAP. Adhérer à une AMAP est plus qu’une nouvelle façon de consommer, c’est un acte citoyen.

Qu’est qu’une AMAP ?

Une AMAP est un partenariat entre un groupe de citoyens et un producteur local, qui s’établit ou qui est déjà établi, par un engagement sur une ou plusieurs saisons autour des productions de la ferme : légumes, viandes, céréales, produits laitiers, volailles, œufs, miel…

Le producteur s’engage à mettre en culture et récolter pour l’AMAP les produits de sa ferme, en pratiquant une agriculture saine et de qualité, sans OGM, pesticides, herbicides et engrais de synthèse et en préservant les ressources naturelles (sol, eau, biodiversité).

La récolte (ou l’élevage) est partagée entre les adhérents de l’AMAP.

Pourquoi créer ou adhérer à une AMAP ?

Pour encourager le monde paysan et un agriculteur en particulier, car vous privilégiez leurs produits plutôt que ceux vendus par l’industrie agro-alimentaire.
Pour favoriser la qualité alimentaire par la Charte des AMAP.
Pour valoriser les produits du terroir et la diversité alimentaire car l’agriculture bio favorise les variétés locales et rustiques. Elle propose à notre curiosité des fruits et des légumes oubliés (panais, rutabaga, topinambour), des céréales et des légumineuses (épeautre, millet, lentilles blondes).
Pour maintenir les emplois et en créer de nouveaux car en consommant des produits issus de circuits courts vous dynamisez l’économie locale.
Pour proposer un prix juste et sans dépendance vis-à-vis de la grande distribution. En effet, du fait de l’absence d’emballage, de gâchis et d’intermédiaire, l’agriculteur peut dégager un revenu décent, tout en appliquant un prix abordable.

Comment créer une AMAP ?

Constituer un groupe pour démarrer le projet. Recruter des adhérents. Cela peut se faire via les amis et voisins, en mettant une annonce à la mairie, à l’école, dans la presse locale, mais aussi via le réseau AMAP, les réseaux associatifs locaux, etc.
Le réseau peut aider à la recherche d’un producteur local. Il met à disposition une liste de producteurs désireux de s’investir dans la création d’une AMAP.
Parfois, il sera nécessaire de trouver des terres à proximité de la commune, si besoin avec l’aide de la mairie, qui, rappelons-le, détermine les zones agricoles de son territoire, ou avec l’aide d’associations (comme Terre de Liens).

Quel impact sur le territoire ?

Modèle actuelModèle proposé
Pratiques agricoles intensives (recours massive à la chimie de synthèse, mécanisation violente, substances toxiques) Production qualitative et quantitative satisfaisante (sans pesticides, sans additifs de synthèse et plus riche en nutriment)
Dépendance vis-à-vis de la grande distribution et des étalages uniformisés Réappropriation de l’acte de se nourrir
Suprématie de l’industrie agro-alimentaire Solidarité avec le monde paysan et un agriculteur en particulier
Interdépendance et mondialisation Autosuffisance alimentaire
Rapport de force inégal entre producteurs et la grande distribution Prix juste et sans dépendance vis-à-vis de la grande distribution
Destruction d’emploi Créer et multiplier des emplois
Pollution Réduire les transports des produits et minimiser les changements climatiques

Citoyens et paysans solidaires ;

Pour une agriculture paysanne locale dont la vocation est de nourrir les hommes, dans le respect de l’environnement et des ressources naturelles.
Aujourd’hui exercer le droit de choisir ceux qui nous nourrissent, c’est maintenir et réinstaller des paysans nourriciers et leur permettre de vivre dignement.


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